Oeuvres d'art dans l'ISF: Ayrault et Hollande "contre", selon Filippetti
AFP
La ministre de la Culture Aurélie Filippetti, opposée à l'intégration des oeuvres d'art dans l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), a annoncé jeudi que Matignon et
l'Elysée étaient "sur la même ligne" qu'elle, dans un entretien publié sur le site des Echos.
"Le Premier ministre et le président de la République sont sur la même ligne que moi", a-t-elle déclaré, alors que
la commission des Finances de l'Assemblée a adopté mercredi un amendement socialiste au projet de budget visant à inclure les oeuvres d'art d'une valeur de plus de 50.000 euros dans le calcul de
l'ISF.
Cette déclaration fait suite à l'adoption par la commission des Finances de l'Assemblée de l'amendement socialiste
visant à inclure les oeuvres d'art d'une valeur de plus de 50.000 euros dans le calcul de l'ISF. "Il ne faut pas se tromper de combat. Nous avons en France un ensemble de mécanismes constitutifs
de 'l'exception culturelle', et l'exonération d'ISF pour les oeuvres d'art en fait partie", a-t-elle expliqué. "Ce serait une grave erreur que de la remettre en cause alors que la compétition
internationale sur le marché de l'art est très forte, entre grandes métropoles occidentales, mais aussi avec la montée des nouvelles puissances comme la Chine", a-t-elle ajouté.
"Je comprends très bien la valeur symbolique de la soumission des oeuvres d'art à l'ISF. Ce débat est déjà intervenu
au Parlement en 2011, sauf que depuis, nous avons décidé de mettre en place une taxation exceptionnelle à 75% sur les revenus de plus d'un million d'euros, ainsi que de nombreuses mesures
fiscales faisant participer les plus aisés", a-t-elle fait valoir.