Les images ont choqué jusqu’au sommet de l’Etat. Selon nos informations, l’Inspection générale des services, IGS, la police des polices parisienne, a ouvert une enquête disciplinaire après la diffusion le 25 novembre dernier sur TF1 d’un reportage dans l’émission « 7 à 8 » consacré au trafic de drogue qui gangrène Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis)
Les « bœufs-carottes » cherchent à retrouver et à interroger deux CRS filmés en caméra cachée : postés à l’entrée d’un quartier sensible, ils assuraient avoir reçu des « consignes » leur interdisant de pénétrer à l’intérieur d’une des cités de la ville où les dealeurs sont rois.
Les images en question ont été tournées dans le quartier Emile-Cordon, classé zone de sécurité prioritaire (ZSP) par Manuel Valls. L’équipe de TF1 y suit un riverain excédé lorsqu’un guetteur cagoulé les prend à partie. L’un des journalistes interpelle alors une patrouille de CRS postée tout près pour réclamer de l’aide. "On ne peut pas y rentrer (sic). On n’a pas le droit », glisse un policier". "On a des consignes", ajoute son collègue. Le reporter fait part de son étonnement. (Les journaleux m'amusent toujours alors même qu'ils ont voté à 75% pour la gauche liberticide et laxiste en matière de sécurité. ndlr Gérard Brazon)
Le reportage n’est pas passé inaperçu
« Il faut qu’eux [les dealeurs] puissent continuer de vivre, et il faut que les habitants soient rassurés », justifie le premier CRS, qui estime « qu’il n’y a pas vraiment de volonté que le trafic s’arrête ». Le riverain réapparaît finalement quelques minutes plus tard, sain et sauf, mais dit avoir été menacé par la bande du guetteur.
Le reportage n’est pas passé inaperçu. Informé, le préfet de police Bernard Boucault a demandé l’ouverture immédiate d’une enquête administrative pour retrouver les fonctionnaires. « Une démarche bien évidemment soutenue par le cabinet du ministre » précise le porte-parole du ministère de l’Intérieur.
« Il est inacceptable d’entendre des policiers dire qu’ils ont pour ordre de ne pas bouger, indique une source proche du dossier. Soit cette histoire de consignes est fausse, et ils risquent des sanctions; soit de telles instructions existent bel et bien, et il faut savoir qui les leur a données. » (Au pays des faux-culs... )
Parallèlement, l’IGS s’intéresse à un autre agent de police intervenant dans ce même reportage. Egalement flouté, celui-ci montre aux journalistes des images de trafiquants « au travail » qu’il a lui-même filmés sur son temps libre. Selon nos informations, le fonctionnaire a été retrouvé et entendu cette semaine.
Il aurait démissionné de la police depuis le tournage et ne devrait donc pas être inquiété. (Ouf le Ministère de la Police est sauf!
Le Parisien.fr