Le parti a en effet déposé au Parlement régional un projet de loi pour que tout projet de construction d’un édifice musulman relève du parcours du combattant. Et ce, grâce à un sinueux parcours administratif, fait d’autorisations quasi-impossible à obtenir. Notamment l’obligation d’une distance très précise (et très longue) à respecter entre une mosquée et une église.
"Ils font de la politique"
"A part prier, que font-ils dans leurs mosquées ? Ils font de la politique" , a assuré à La Libre Belgique Massimiliano Romeo, le jeune chef de groupe de la Ligue du Nord au Parlement régional. "Mosquée ne veut pas dire terrorisme, mosquée veut dire risque de terrorisme. Moi, je n'ai jamais vu un pasteur chrétien dire que tuer vous ouvre les portes du royaume des cieux", a aussi souligné auprès de France 2 Roberto Anelli, conseiller régional de Lombardie.
Après un passage en commission et en assemblée plénière, le texte a été approuvé ce mardi par la majorité de droite au Parlement régional. Mais son avenir demeure incertain : Davide Piccardo, le président de l’association des centres islamiques de Milan a annoncé le dépôt d’un recours devant la Cour constitutionnelle à Rome.
David Piccardo en est convaincu : cette loi ne respecte pas la Constitution italienne et son article sur la liberté de culte.