Voici un texte de Royalistes.net qui nous donne son avis sur la
situation actuelle. Je ne partage guère les conclusions "C’était le profond et absolu respect porté à Dieu et à l'Église, c'était l'inviolable fidélité au Roi et à son service, qui
fournissaient des cadres assez sûrs" Nin même "la joie et la douceur de vivre". Cette idéalisation de la vie sous l'ancien régime me parait exagérée... "Le peuple vaquait à ses dévotions, à ses
affaires, à ses amours, à son travail, à ses loisirs dans une étonnante liberté" en oubliant tout de même que c'était sous le contrôle de l'Eglise et des seigneurs locaux.
Je ne suis pas non plus un adepte de la révolution, des sans culotte, de Robespierre et du général Turreau le boucher de la Vendée. De là à dire que la vie dans les villes et villages de France était pleine de douceur sous les seigneurs -cadres assez sûrs- et les Rois de France n'emporte pas mon adhésion.
Cette nostalgie de la Royauté ne prend pas et j'ai même envie de rappeler aux Royalistes que c'est l'héritier de la couronne de France (Henri V) qui a refusé lui-même d'être roi alors que la "République des ducs" lui offrait la couronne après la mort de Napoléon III, celle de l'héritier impérial (Napoléon IV) qui avait trouvé plus intelligent d'aller se faire tuer en Afrique du Sud. L'amendement Wallon a permis d'installer la III ième République par défaut quoi qu'en disent les républicains aujourd'hui. La République n'était pas légitime en 1870-1875. Il y a même fort à parier qu'elle ne l'était pas plus par la suite.
Il n'y a qu'à constater l'engouement des Français pour les familles royales pour comprendre que les Français sont sensibles à la Monarchie. De là a penser qu'il faisait bon vivre au temps des Rois...
Gérard Brazon
http:/www.royalistes.net/ L'Ancien régime chrétien : Le peuple - Avant la Révolution, le peuple vaquait à ses dévotions, à ses affaires, à ses amours, à son travail, à ses loisirs dans une étonnante liberté. Étonnante pour les citoyens de nos sociétés dites démocratiques, pour lesquels la règle commune est la servitude, la contrainte militaire, fiscale, administrative, laïque, socialiste, centraliste... Par un anachronisme qui n'est pas innocent, on imagine l'Ancien Régime chrétien comme un double totalitarisme, clérical et royal. Il n'y a rien de plus contraire à la réalité qui, en regard de notre vie réglementée de mille manières sous prétexte d’égalité démocratique, nous paraîtrait même scandaleusement anarchique !
1. La loi qui gouvernait l'existence individuelle, c’était la liberté. Elle résultait de la vocation spécifique et de la modération traditionnelle des autorités religieuses et politiques chrétiennes. Certes les papes et les évêques, les rois et les princes ont commis dans l'histoire bien des actes arbitraires, des injustices, des violences. Mais à la différence du totalitarisme révolutionnaire, ces abus de pouvoir et de situation n'ont jamais trouvé de justification dans aucune théorie absolutiste. Ce furent des injustices, ce ne fut jamais la règle.
2. Dans le cadre de la loi divine nécessaire au salut et des lois civiles nécessaires au bien commun temporel, chacun trouvait à se mouvoir et à vivre selon les mille et une occupations et sollicitations de son intérêt privé. Ainsi se constituait, s'organisait et se ramifiait à l'extrême une société d'hommes libres, dans leurs familles, leurs communes, leurs corporations et confréries dont la règle essentielle, exempte de toute hypocrisie, était la recherche de leur intérêt propre.
Les deux systèmes hiérarchiques qui les gouvernaient de haut, de loin, n'intervenaient que rarement pour un petit nombre d'obligations absolument essentielles et, pour le reste de la vie, laissaient faire, arbitraient les conflits, incitaient au bien et au meilleur service.
3. Cela n'avait pourtant aucune ressemblance avec ce que certains proposent comme remède au totalitarisme démocratique moderne : une « anarchie » contrôlée par un pouvoir libéral ou par une monarchie débonnaire : « l'anarchie plus un ». C’était le profond et absolu respect porté à Dieu et à l'Église, c'était l'inviolable fidélité au Roi et à son service, qui fournissaient des cadres assez sûrs, un esprit d'ordre et de grandeur assez fort, pour qu'au reste la vie fût toute de liberté civile et de spontanéité morale. D'où résultait, malgré les mille souffrances ordinaires et singulières de la vie, cette joie dont témoignent les historiens, cette douceur de vivre que nous avons perdue aujourd’hui.