Manuel Valls voulait-il encore monter un coup contre l'extrême-droite ? En tout cas l'affaire semble se dégonfler...
Le néo-nazi norvégien Kristian
Vikernes, arrêté hier en Corrèze avec son épouse française Marie Cachet, n'avait aucun projet terroriste et se montre coopératif, a déclaré aujourd'hui son
avocat, Julien Fressynet. Le défenseur a justifié sur BFM-TV l'achat par l'épouse de son client de quatre fusils, dans un cadre légal, par "la philosophie de vie choisie par le couple: le
survivalisme". Il s'agit notamment de vivre en autarcie et par conséquent de devoir chasser pour avoir sa nourriture, a-t-il expliqué.
Le ministère de l'Intérieur Manuel Valls avait affirmé hier que ce "proche
de la mouvance néo-nazie" était "susceptible de préparer un acte terroriste d'envergure" et "constituait donc une menace potentielle". Il avait toutefois précisé par la suite qu'aucune cible
ni projet précis n'avaient été identifiés.
Julien Fressynet a souligné que Kristian Vikernes était conscient de son lourd passé.
"Je crois que c'est l'accumulation de ces éléments qui a fait qu'il y a pu avoir des craintes à son égard", a-t-il dit, toujours sur BFM-TV. Selon lui, son client nie toute sympathie envers le
tueur norvégien Anders Behring Brevik, auteur de la tuerie de l'île d'Utoeya en juillet 2011 et dont il a reçu le manifeste. "Il désapprouve l'acte. Il est très clair là-dessus, il n'a aucun
lien avec le massacre de Breivik".