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L'agresseur présumé d'un soldat à La Défense signalé sans succès à la DCRI en février.

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Signalé par Roger Heurtebise

Encore une ressemblance avec les affaires de Toulouse, de Boston et de Londres... On apprend donc que "l'islam" est "suivi" par les services de renseignements en France... Mais en vain, puisqu'on refuse de coffrer tous ceux qui basculent dans le radicalisme.

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Alexandre D., 22 ans, interpellé mercredi 29 mai pour l'agression à l'arme blanche d'un militaire à La Défense, le 25 mai, était bien connu des services de renseignement français comme un islamiste radical... ou en tout cas de l'un d'eux, la sous-direction de l'information générale (SDIG, notamment chargée du suivi de l'islam), contrairement à ce qu'assurent le ministère de l'intérieur et le parquet de Paris.


Le 20 février, la SDIG des Yvelines a dressé une note détaillée sur la dérive du jeune homme, dont Le Monde a pu prendre connaissance. Des voyages à l'étranger sont notamment évoqués. Mais les destinataires, et en particulier le bureau de liaison avec la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, chargée des radicaux), n'ont pas donné suite.

 


Le jeune homme est bien apparu sur les radars en 2009, comme l'a indiqué, mercredi, le procureur de la République à Paris, François Molins, lors d'une conférence de presse. Ce converti est considéré comme proche de la mouvance piétiste du Tabligh, réputée moinspolitique et moins violente que certaines branches du salafisme.

 

En juillet, il est contrôlé lors de prières de rue à Maurepas (Yvelines), avec deux coreligionnaires plus âgés, originaires de Trappes, comme lui. L'un d'eux fait l'objet d'une fiche de suivi "sûreté de l'Etat" en tant que"membre de la mouvance islamiste fondamentaliste", selon la note de la SDIG.

 


Jusque-là, les policiers ne connaissaient Alexandre D. que pour des faits de petite délinquance commis à l'adolescence, entre mai 2006 et fin 2007 : un port illégal d'arme, un vol avec effraction, un vol avec violences et une violation de domicile. Ces faits ne lui occasionneront jamais plus que des rappels à la loi, et il fera également l'objet, à cette époque, d'un suivi éducatif. (qui manifestement s'est montré efficace!

 

 

"COMPORTEMENT SUSPECT"


Selon le ministère de l'intérieur et le parquet de Paris, la police ne dispose pas d'informations sur Alexandre D. après 2009. En fait, les informations n'ont tout simplement pas circulé. La SDIG des Yvelines a continué à s'intéresser à lui. Et il réapparaît, lors de petits incidents, à partir de 2011. En deux ans, le jeune homme s'est enfoncé dans l'islamisme radical. Il se présente à la mission locale de Rambouillet pour tenter de trouverun emploi. Il "exige de ne pas travailler avec des femmes" – ce qui attire l'attention. Il se vante "de vouloir partir à l'étranger suivre une formation religieuse". Mais surtout, ce garçon sans revenus connus présente son passeport, sur lequel figurent les tampons de plusieurs pays déjà visités.

La mission locale parvient quand même à l'aiguiller sur une boucherie halal de l'Essonne. Il n'y restera pas longtemps. En mai 2012, c'est la police municipale de Guyancourt (Yvelines) qui s'inquiète du "comportement suspect" de ce jeune homme, "revêtu de la tenue traditionnelle (djellaba, foulard à damier blanc et rouge, longue barbe et cheveux couverts par un bonnet" autour d'un arrêt de bus. Ils s'aperçoivent qu'il cherche simplement à éviter les femmes qui attendent déjà là...

 

 

UN JEUNE HOMME "EN RUPTURE FAMILIALE"


Rien de grave, pris séparément. (Oùl'on s'aperçoit que le journaliste n'a jamais été volé, pillé chez lui ni attaqué. ce n'est pas bien grave pris séparément n'est-ce pas?)

 

Mais la dérive du jeune homme inquiète le SDIG 78. D'autant plus qu'il est "en rupture familiale""sans domicile fixe connu". De toute façon, selon la répartition des rôles dans le renseignement français, il n'appartient pas à ces policiers d'aller plus loin, et notamment d'étudier l'entourage d'Alexandre D., voire de lancer une surveillance. C'est le rôle de la DCRI.

 

Le 20 février, une note est donc transmise aux autorités : directeur départemental de la sécurité publique et préfet des Yvelines, état-major de la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP, avec laquelle les SDIG de la grande couronne sont liés), et siège de la SDIG, à Paris.

 


La note est alors transmise au tout nouveau bureau de liaison avec la DCRI, créé en décembre 2012 pour faire circuler les informations entre les deux services. (Ouf, l'info circule...)

 

En réalité, comme la DCRI est couverte par le secret-défense, la circulation est à sens unique, et les fonctionnaires des SDIG n'ont aucun moyen de savoir si leurs informations sont utilisées ou pas. En l'occurrence, selon nos informations, la note n'a même pas été traitée.(c'est ballot tout de même)

  
  

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