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ICLA (Alain Wagner) à la conférence de Varsovie : la dangerosité de la Déclaration du Caire des Droits de l'Homme en Islam.

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L'International Civil Liberties Alliance (ICLA) au cours de l'évènement collatéral organisé au sein de l'Human Dimension Implementation Meeting organisé par l'OSCE (Organisation de la Sécurité et de la Coopération en Europe) à Varsovie le 2 octobre 2012, donne une conférence centrée sur la dangerosité de la Déclaration du Caire des Droits de l'Homme en Islam. 

Cette présentation a été faite par Alain Wagner, grand défenseur des Droits de l'Homme et courageux représentant de l'ICLA en France en présence aussi de délégués de pays de l'OCI, qui ont tenté de contrer la démarche de l'ICLA qui est d'alerter les pays membres de l'OSCE de la dangerosité de la Déclaration du Caire (Droits de l'Homme en Islam) et de démasquer les propos angéliques et rassurants contenus dans les discours explicatifs et justificatifs des Musulmans présents.

Dans le cadre de son action de défense des droits de l'Homme et de la Liberté d'expression contre les tentatives d'application de la charia en Europe, l'ICLA y dénonce le double standard des droits de l'Homme utilisé par les membres de l'OCI et la nécessité de contrer les manœuvres de ceux qui font promotion de la charia au sein même des organisations internationales dédiées à la défense de nos libertés fondamentales. 

 

 

La Déclaration du Caire, des Droits de l’Homme en islam a été adoptée par l’Organisation de la Coopération Islamique (O.C.I.), ce n’était pas son nom à l’époque, l’Organisation de la Coopération Islamique a changé de nom récemment. Elle a adopté cette déclaration en 1990.

Dans le préambule de ce document, nous avons des déclarations intéressantes. Ceci est le texte de cette déclaration « Extrêmement conscients de la place de l’humanité en Islam comme vice-régente d’Allah sur la terre » depuis le début, cette déclaration considère l’humanité en Islam comme vice-régente, c’est-à-dire comme commandant en second d’Allah sur la terre. Cela pose le problème de l’égalité.

Plus tard dans le préambule : … Agréent à créer la Déclaration du Caire des droits de l’Homme en Islam qui servira de guide de conduite général aux états membres dans le cadre des droits de l’Homme »

Guide de conduite générale

C’est-à-dire que les signataires conviennent de suivre les règles définies dans cette déclaration. Et spécialement en ce qui concerne les droits de l’Homme, ce qui est intéressant dans cette assemblée (ici à l’OSCE)

« Reconnaissant l’importance de créer un document sur les droits de l’Homme qui servira de guide », un guide encore, notez le mot, « pour les états membres dans tous les aspects de la vie »

Ce qui comprend plus que les droits de l’Homme, la religion plus la politique.

Cette déclaration du Caire a clairement créé une deuxième définition des droits de l’Homme. Et nous allons regarder le contenu de cette déclaration. Ce ne sera pas un examen exhaustif, mais seulement des points principaux.

Et vous verrez qu’ils soulèvent des problèmes.

Article 1 : «  tous les humains sont égaux en termes de dignité humaine, d’obligations de base et de responsabilités… » Droits, Où est le mot « droits » ? Egaux en termes de dignité humaine… Nous parlons de droits de l’Homme et nous n’avons aucune mention de droits égaux pour tous.

Article 1 : « toutes les créatures humaines sont les sujets d’Allah… »  Cela soulève le problème de la liberté, si vous ne vous considérez pas comme sujet d’Allah vous avez un problème. Oui, sujet d’Allah, liberté de religion.

Au sein de l’OSCE vous avez des droits, vous avez la liberté de religion. C’est un droit fondamental, cela semble ignoré dans cette déclaration.

« …et personne n’a de supériorité sur autrui excepté sur la base de la piété et des bonnes actions… »

Cela soulève un problème à propos de la Démocratie.

Si vous n’avez pas d’autorité sur autrui, excepté sur la base de la piété et des bonnes actions, comment pouvez-vous faire fonctionner un état démocratique dans lequel l’état, par le pouvoir de la loi a de l’autorité sur les gens ?

Article 2 : « Il est interdit d’ôter la vie, excepté pour une raison prescrite par la charia »  le sens est évident, la charia donne des raisons d’ôter la vie.

Nous allons voir la charia, les raisons prescrites par la charia.

Quand on parle de la charia il y a beaucoup de personnes qui essayent de vous expliquer qu’il n’y a pas de charia commune pour tous, que l’islam est très divers, que les pratiques sont très différentes dans les pays différents. Mais dans ce document vous verrez que tous les gens de l’OCI, c’est-à-dire de la communauté musulmane entière, parlent de LA charia, pas des charias, la charia. Il y a apparemment pour eux une charia. Et cette charia donne des raisons de tuer des gens.

Je vais utiliser un document officiel, « Reliance of the traveller and tools of the worshipper », c’est un manuel classique de la loi sacrée  islamique. Cette traduction a été certifiée par l’université Al Azhar. Donc nous pouvons la considérer comme un document officiel qui a de la valeur.

« Quand une personne qui a atteint la puberté et est saine apostasie volontairement de l’islam, elle doit être tuée ».

Ce n’est pas une légende, c’est une raison prescrite par la charia pour tuer une personne.

Une autre raison :

Pénalité pour l’adultère ou la sodomie, la pénalité légale est obligatoirement appliquée à toute personne ayant commis l’adultère ou la sodomie.

« Si la personne ayant commis le délit est quelqu’un ayant la capacité de rester chaste, alors il ou elle est lapidé. »

Ce n’est pas une légende, c’est écrit.

C’est une raison de tuer prescrite par la charia.

Et le jihad,

«  Le jihad est une obligation communautaire. Quand suffisamment de gens le font pour qu’il soit accompli avec succès il n’est plus obligatoire pour les autres. »

Une obligation communautaire. Et qu’est-ce que le jihad ? Parce qu’il semble qu’il y ait plusieurs définitions du jihad.

Ici nous avons une définition du jihad : « Jihad signifie faire la guerre aux non-Musulmans, et est étymologiquement dérivé du mot mujahada signifiant la guerre pour établir la religion. » ce n’est pas une légende.

C’est une raison prescrite par la charia pour tuer des gens.

Bon, assez avec la charia revenons à la Déclaration du Caire.

Article 3 : « Dans le cas d’usage de la force et dans le cas de conflit armé il n’est pas permis de tuer des non- belligérants comme des vieillards, des femmes et des enfants. »

Dans le cas d’usage de la force. Pas plus de précision. Vous pouvez, semble-t-il, utiliser la force dans certains cas, tuer des hommes semble alors autorisé dans ces cas. Je vous rappelle que ce document est un document parlant des droits de l’Homme.

Article 6 : « La Femme est l’égale de l’Homme en dignité humaine et elle a ses droits propres dont elle peut jouir de même que des devoirs à accomplir. »

Pas d’égalité de droits, ses droits propres, elle est égale en dignité, pas en droit.

Article 15 : « la confiscation et la saisie de la propriété est interdite excepté pour une nécessité dictée par la loi ».

Quelle loi ? La charia.

Article 17 : « Chacun doit avoir le droit de vivre dans un environnement propre, éloigné du vice et de la corruption morale, … et il est du devoir de l’état et de la société en général de rendre accessible ce droit. »

Nous voyons là des concepts tels que vice et corruption morale qui ne sont clairement pas universels qui doivent être imposés si vous obéissez à cette déclaration. Et la loi une fois encore est la charia.

Article 19 : « Il n’y aura nul crime ou punition exceptés ceux qui sont donnés dans la charia. »

La seule référence à propos des crimes et punitions est la charia. Que deviennent les standards internationaux de justice ? Ils ont disparu dans cette déclaration.

Article 22 : «  Tous doivent avoir le droit d’exprimer leurs opinions librement d’une manière qui ne soit pas contraire aux principes de la charia. »

Où est la Liberté d’expression ?

Article 24 : «  Tous les droits et libertés stipulés dans cette déclaration sont subordonnés à la charia islamique »

Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, c’est très clair.

Article 25 : «  La charia islamique est la seule source pour l’explication ou la clarification de tous les articles de cette déclaration » cela est parfaitement clair.

Cette Déclaration du Caire a clairement créé une seconde sorte de droits de l’Homme. Définis et limités par la charia.

La Cour Européenne des Droits de l’Homme à Strasbourg le 13 février 2003 a dit que la charia était incompatible avec les principes démocratiques. C’est très clair et pour des Européens cela a force de loi.  N’oubliez pas que chaque pays européen doit respecter le jugement de cette cour. Ce n’est pas mon opinion, c’est tout à fait officiel.

De cela nous pouvons déduire que la Déclaration du Caire est incompatible avec les principes démocratiques et les droits de l’Homme.

Donc une question se pose : Quel statut pour les signataires de la Déclaration du Caire au sein de l’OSCE ?

Soutenir la Déclaration du Caire et la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en même temps est manifestement impossible.

Pourtant aujourd’hui, des membres de l’OCI signataires de la Déclaration du Caire sont aussi membres de l’OSCE. Comment cela est-il possible ?

Eh bien nous trouvons quelques explications, encore une fois dans ce livre de la charia : « Donner une impression trompeuse signifie prononcer une expression qui implique ostensiblement une signification alors qu’on en vise une autre qui est différente, l’expression peut aussi avoir une signification qui contredit le propos exprimé. C’est une sorte de tromperie. »

Tromper c’est mal…

Non, « Les érudits disent qu’il n’y a pas de mal à utiliser une expression trompeuse si cela est requis par un intérêt toléré par la loi sacrée qui est plus important que de ne pas tromper la personne à qui l’on parle… »

Ceci pourrait expliquer cet usage des droits de l’Homme avec un double sens. Nous entendons « droits de l’Homme » au sens des droits de l’Homme universels d’autres personnes au sens des droits de l’Hommes de la Déclaration du Caire. Mêmes mots mais sens différent.

Quelle et la clef de cette énigme ?

Dans le préambule de la déclaration du Caire « la sauvegarde de ces droits et libertés fondamentaux, »

et la liberté est un mot pour charia, j’ai écrit charia ici,

« est une responsabilité individuelle de toute personne et une responsabilité collective de l’entière Oumma »

C’est-à-dire la communauté de tous les Musulmans sur la terre.

C’est une obligation religieuse pour la Oumma de répandre et de promouvoir la charia. Certains membres font exactement cela au sein de l’OSCE.

Utiliser des mots à double sens est une manière de promouvoir la charia sans tout à fait le dire. Vous parlez de droits de l’Homme mais ce ne sont pas exactement nos droits de l’Homme.

Et c’est clairement un problème. Les assemblées internationales devraient se saisir de ce problème.  A un moment vous ne pouvez prétendre parler des mêmes droits de l’Homme alors que les significations sont clairement différentes.  Cela doit être expliqué.

Vous pouvez utiliser les deux, c’est votre droit, mais vous devez préciser le sens des mots quand vous utilisez les mots « droits de l’Homme » ceci est très important, sans ces conditions tout dialogue est impossible.

Vous ne pouvez pas discuter honnêtement si les mots n’ont pas la même signification pour chacun. Cela doit être clarifié et le statut des personnes supportant la Déclaration du Caire doit être discuté dans les assemblées au sein desquelles on parle des droits de l’Homme. C’est clairement une nécessité.

Le Processus de Bruxelles est un document qui s’attaque à ce problème.


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